Prisonniers de leurs calculs personnels, certains politiciens et hauts fonctionnaires des Etats africains regardent leurs compatriotes établis à l’étranger (surtout ceux qui étudient dans des universités occidentales) comme de potentiels concurrents qui peuvent rentrer « leur piquer les postes ».
Il se construit ainsi une connivence entre politiques et hauts fonctionnaires pour isoler la diaspora. En atteste le refus de très nombreux pays de reconnaître la double nationalité. Résultat, en l’état actuel de la législation, un Marocain ayant acquis la nationalité belge n’a aucune chance de devenir, quelle que soit sa compétence, ministre du roi. De même, un Camerounais devenu français est disqualifié pour entrer dans le prochain gouvernement de Paul Biya. Les Etats africains doivent, sans doute, d’abord commencer par reconnaître à leurs ressortissants de la diaspora les mêmes droits que ceux qui vivent au pays. C’est plus faisable et plus concret que l’hypothétique programme de consacrer la diaspora en sixième région du continent.
Leurs enfants eux étudient dans les pays occidentaux. Ils ne veulent pas aussi de la concurrence pour leurs rejetons une fois qu'ils seront au bercail. TITAN2018 n'ira pas par deux chemins. Nous dénoncerons tous les maux qui empêchent le continent africain de se développer.
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